Une succession de cadres en bois accueille le visiteur et l’entraine dans un parcours singulier.
Rassemblés en un vortex végétal, la structure nous aspire et nous guide à la découverte du jardin. Une fois pénétrés, les cadres créent les ambiances, les ombres au sol forment des pleins et des vides, re ets de l’ossature. Les jeux de lumières cadencent le parcours, transforment le paysage à chaque virage.
La succession des cadres en bois est rythmée tel le sou et malléable de l’accordéon. En son centre, le jardin envahit la structure, la retourne : désoriente. Le ciel devient sol, on perd ses repères face à cet environnement ainsi bouleversé. Les cadres ont tourné, emportés par les grimpantes accrochées aux montants.
La structure est jardin.
Comme un cour d’eau lové dans ses méandres, la “rivière architecturale” apparait, tantôt majestueuse, tantôt noyée dans l’épaisseur des feuillages.
Le jardin met en scène la structure ou bien est-ce l’inverse ?
Les cadres plus ou moins rapprochés, définissent les vues, dirigent le regard, s’ouvrent sur le jardin ou le dissimule, nous menant au travers d’une expérience sensorielle.
D’un côté, une étendue d’aromatiques semble pénétrer la structure ; on les voit, on les sent, on les touche jusqu’à s’en faire submerger. D’un autre côté une prairie fleurie de plantes nectarifères attire de nombreux papillons et insectes butineurs. Les innombrables plantes, aux formes, aux textures et au couleurs subtilement associées jouent avec le vent et la lumière, transportent des odeurs, produisent des sons.